NORD-KIVU : DES COMMUNAUTÉS ETHNIQUES PLUS PUISSANTES QUE L'ÉTAT CONGOLAIS
La faiblesse de l'État conduit droit vers l'anarchie, un rétropédalage et le sous développement. L'unité nationale, chère au président MOBUTU, a été piétinée par L'avènement de L'AFDL
On pourrai presque croire que l'État congolais n'est efficace qu'à Kinshasa, la capital. Plusieurs provinces de la RDC souffrent de ce phénomène d'absence de L'État, notamment Les provinces d'ituri, Tanganyika, Maïndombe, ect. Au Nord-Kivu, les conflits Ethniques autour des questions Identitaires, de nationalité et de la représentativité, n'ayant jamais pu être résolues par l'État Congolais, ont oblige chaque communauté Ethnique kivutienne à privatiser sa sécurité territoriale en se constituant en milice Maï-Maï et groupe rebelle solidement armés et bien équipé: Une sorte de garantie pour dissuader des éventuelles menaces des ethnies voisines, mais surtout pour assurer sa représentativité politique au niveau national et provincial. Les FARDC et la police n'inspirant aucun respect ni considérations passent malheureusement pour des guignols.
Un équilibre des forces politique qui dissimule des dangereux conflits Ethniques ancestraux.
A l'epoque du Zaïre, chaque citoyen avait la possibilité de briguer un poste politique partout sur le territoire national en fonction de ses capacités, compétences et popularités et ce, sans référence à sa tribu, son ethnie ou son clan. Ce n'est plus le cas, aujourd'hui. Au Nord-Kivu, particulièrement, la question de l'ethniticité est au centre des débats politiques : Les clivages majorité et oppositions n'ont pas des places.
La province de Nord-Kivu est gouvernée grâce à un équilibre des forces Ethnique, une représentativité politique partagée conventionnellement entre ethnies en fonction de la capacité de nuisance (référence faite aux milices Maï-Maï d'auto défense) de chaque ethnie. Toute les ethnies (Banyanga, Bahunde, Banande, Bahutu, Batusti, Bakumu, Batembo, ect) occupent position conventionnelle quelque soit les élections à organiser ou la compétence des candidats qui concourent. Depuis 2003, Aucune autorité Provinciale ou National prêtent détenir suffisamment de POUVOIR ou du COURAGE pour briser cette équilibre et rétablir convenablement l'autorité de l'État. Car, la rupture de cet équilibre s'entraînera, à coup sûr, une détérioration irréversible de la situation: Personne ne veut en être responsable, compte tenu du contexte sécuritaire déjà précaire.
Le Développement de la RDC et de la Province du Nord-Kivu passe incontestablement par le rétablissement de l'autorité de l'État sur le territoire national
Le développement d'une nation est un PROCESSUS et le rétablissement de l'autorité de L'État est un PRÉALABLE incontournable. L'État Congolais doit être capable de garantir, rassurer et se prononcer officiellement, de façon claire et précise. Les questions fonciers, de nationalité et d'identité territorial doivent urgemment et définitivement être résolues afin d'apaiser et étouffer les tensions Ethniques et des conflits armés dans différentes provinces de la RDC. C'est 'est uniquement dans ces conditions qu'on peut se permettre d'envisager le développement de la RDC.
Fabien Olondo
Commentaires