ADF-NALU : UN MASQUE UTILISÉ POUR CAMOUFLER LE BANDITISME DES FARDC ET RESPONSABILITÉ DE LÉTAT CONGOLAIS À BENI.


 

Aujourd'hui, il n’est plus crédible d’attribuer aux ADF les massacres du territoire de Beni, eux qui n'ont ni porte-parole, ni site Internet pour revendiquer les attentats sauvages et hunumains qui leurs sont faussement attribués par l'état Congolais. 

Composée d'un effectif inférieur à 700 combattants, armés essentiellement d'armes blanches, revolvers et quelques fusils d'assaut, La milice ADF est aujourd'hui cantonnée autour du Mont RWENZORI dans le territoire de Béni. Vue sous cet angle, il est donc facile pour les FARDC (10 ème puissances militaires africains, fort de ses 20.000 commandos affectés à l'opération SOKOLA 1) de localiser, débusquer et dementaler ces terroristes de plus en faibles depuis que la branche NALU a décidée de se séparer de la branche ADF afin de regagner Leur OUGANDA Natal pour poursuivre leur lutte sous forme politique avec la bénédiction du gouvernement OUGANDAIS.

Se référant aux témoignages des otages libérés, des rescapés des massacres et enquêteurs des Nations Unies, ce n'est plus un secret aujourd'hui que ces terroristes assimilés aux ADF s'expriment pour la plupart en LINGALA, KINYARWANDA et en SWAHILI, mais très rarement en KIGANDA (Langue ougandaise). 
L’utilisation du lingala, Langue de commandement militaire en RDC, parlée pourtant dans l’ouest du pays, par la majorités des auteurs des massacres, notamment entre octobre 2014 et mai 2018 ne peut 
s’expliquer que par la participation directe des FARDC dans ces massacres à grande échelles à Béni: C’est en tout cas ce que n’hésite pas à avancer un rapport du Bureau conjoint de l’ONU sur les droits de l’homme, un Groupe d’experts du Conseil de sécurité des Nations unies. De même pour l’usage du KINYARWANDA: environ la moitié des régiments déployés dans le territoire de Beni sont composés d’officiers et de soldats d'expression Rwandophones .

On s’éloigne fortement de la version encore défendue par les autorités de Kinshasa qui ferait des ADF un groupe islamiste ougandais et seul responsable des massacres à BÉNI. Même leurs liens avec le Djihadisme international semblent avoir été exagérés. Et même si les chefs des diverses factions ADF semblent bien Ougandais, bon 
nombre de leurs homme de mains, auteurs des massacres sont des congolais qui profitent de ce masque ADF pour se lancer dans des règlements des comptes Ethniques, politiques, coutumières ou fonciers. 


Existe-t-il un rapprochement entre Les rebelles ADF-NALU actifs à Béni et La personne de MBUSA NYAMWISI ? 

Les ADF sont issues d’un conflit inter-musulman, au cours duquel 
Jamil MUKULU et d’autres dirigeants de la secte des TABLIGH ont été arrêtés à Kampala au début des années 1990. À leur libération, en 1993, ils ont fondé, à l’ouest de l’Ouganda, une milice qui a reçu le soutien du Soudan, qui ripostait ainsi à l’appui ougandais à la guérilla indépendantiste du 
Sud-Soudan. Dès 1995, ils ont franchi la frontière et se sont installés sur le chaleureux territoire zaïrois, plus précisément dans le territoire de Beni au nord de la province du Nord-Kivu. Ils se sont alliés à un autre groupe ougandais arrivé dans la région quelques années plus tôt, l’Armée nationale de libération de l’Ouganda (NALU), composé surtout de membres de la communauté Konjo, elle-même proche des Nande, majoritaires dans cette partie du Nord-Kivu. 

La coalition militaire ADF-NALU a donc facilement pu s’intégrer dans cette zone au pied des monts Rwenzori et ont tissé des liens étroits, basés notamment sur le trafic transfrontalier de bois et de minerais, avec des responsables locaux, dont des membres de la famille du respectable politicien MBUSA NYAMWISI. Il est peut-être imprudent de confirmer la persistance du lien entre  MBUSA NYAMWISI et cette rébellion ADF, mais s'il a été incontestablement établie par les enquêteurs des Nations unies que l'essentiel de l'effectif militaire de L'ex rébellion RCD/KML (dirigée par MBUSA NYAMWISI) a plutôt renforcé les rangs de la rébellion ADF-NALU au mépris du processus DDR (Désarmement, Démobilisation et Reinsertion) lancé par les FARDC et La MONUC en 2006 après les élections présidentielles et Législatives. 

Vers 2007-2008, cédant à la pression militaire et à des concessions politiques de 
Kampala, la NALU renonce à la lutte armée et la plupart de ses membres retournent en Ouganda. Les ADF ont Donc été obligés de recruter localement, collaborer avec des autorités et opérateurs économiques locales pour renforcer ses positions et assurer sa survie. 

Qui sont responsables des massacres de BÉNI, attribuées faussement aux ADF ? 

Tout porte à croire qu'il existe des vérités catastrophiques que l'État congolais dissimule soigneusement au sujet des ces massacres de Béni. Il est curieux de constater par exemple que certaines unités FARDC telle que la Garde républicaine, mieux équipée, mieux payée, mais absente des régions troublées du Kivu où sont concentrés près de 300 groupes armés actifs semant terreur et insécurité. 

Certains faits poussent à croire que l'insécurité à Beni profite à certains autorités congolais. C'est notamment le cas des disparitions mystérieuses et simultanées du Colonel MAMADOU NDALA (en Janvier 2014) et du Général Lucien BAUMA (en août 2014), les deux héros militaires affectés à Béni (dans l'opération Sukola1 contre les ADF-NALU) pour rééditer l'exploit vaincu et chassé les La rébellion M23 du territoire Congolais. 

Leur remplacement à la tête de l'opération SUKOLA 1, par le général Charles Muhindo 
Akilimali, alias Mundos, coïncide curieusement avec une nette baisse de régime des actions contre les ADF. Malgré l'arrestation de leur chef historique, Jamil MUKULU en Tanzanie, il est curieux de constater à partir d’octobre 2014, le débute la pire vague de tueries 
an Béni jamais perpétré par les ADF depuis leur existance. 
Ainsi, selon la MONUSCO, 982 civils ont été tués à la machettes entre octobre 2014 et Décembre 2018. Nous parlons des crimes atroces, sauvages et inhumaines. 
Cependant, des habitants, des représentants de la société civile et des enquêteurs, à la fois locaux et internationaux, ont relevé une série de faits troublants qui donnent à penser que les 
ADF n’ont pas commis tous les massacres qui leur sont attribués.

Ainsi, selon le Groupe d’experts de l’ONU sur la RDC, le massacre au village de Ngadi en octobre 
2014 (31 morts) aurait été organisé par un chef local, allié de longue date des anciens miliciens du RCD/KML. 

Quant aux FARDC et à l’opération Sukola-1, le tableau est particulièrement sombre : outre la 
participation directe de certaines unités à des tueries, de nombreuses accusations de collaboration avec les vrais ADF ont été portées, notamment la livraison d’armes et de munitions. Et, dans de très nombreux cas depuis août 2014, le refus d’intervenir lors des massacres semble être la règle plutôt que l’exception, ce dont ont témoigné de nombreux soldats, menacés par leurs supérieurs s’ils osaient porter secours aux villageois en train d’être découpés à la machette par leurs mystérieux agresseurs nocturnes.

La problématique des présumés ADF est révélatrice de la situation chaotique vécue par l’Est 
de la RDC, situation gérée négligemment par les FARDC une armée tiraillée par des rivalités et des intérêts divergents. Il est donc révoltant d'assister à un jeu complexe où les arrangements et leurs enrichissement personnel priment, et de loin, sur la protection des populations de la région de Beni.



 Fabien Olondo 

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