COMPRENDRE LES MOTIVATIONS DU GROUPE MAÏ-MAÏ YAKUTUMBA: UN HERITAGE MULELISTE TEINTÉ D’UN SENTIMENT A LA FOIS PATRIOTIQUE ET XENOPHOBE.





La chute de MOBUTU a causée des sérieuses blessures ethniques et identitaires qui ne cicatriseront peut-être Jamais. 


La rébellion Mai-Mai YAKUTUNBA, mouvement opérationnelle dans Le Sud-Kivu depuis une décennie, revendique son appartenance à la confrérie SIMBA,  un mouvement révolutionnaire, ancestrale et fétichiste qui a survécu à l’esclavagisme et à la colonisation occidentale. Ce mouvement s’est révélé pour la première fois entre Mai 1961 et Avril 1964 au cours de la redoutable rébellion qu’il a imposée à l’état congolais en réaction à l’assassinat de Patrice Emery LUMUMBA. Parrainée par le célèbre Che Guevara ainsi que sept pays (dont La Chine, L’Egypte et L’Ex URSS), Cette première rébellion SIMBA (qui causa la mort de plusieurs Belges vivant encore au Congo après l’indépendance) fut dirigée par quelques adeptes assidus de la confrérie, notamment Pierre MULELE, Christophe GBENYE, Antoine GISENGA, Gaston SOUMIALOT et Laurent Désiré KABILA.

Apres la défaite des combattants SIMBA face à un Commando Belges venus secourir l’Armée nationale congolaise dirigée par le chef d’état-major Joseph MOBUTU en collaboration avec L’ethnie BANYAMULENGE d’expression Rwandophone qui a servi de milice gouvernementale pour étouffer et débusquer les SIMBA, les rebelles survivants se sont cantonnés dans des contrées secrètes, perpétuant leurs traditions, particulièrement dans l’actuelle province d’ituri et dans la province du Sud-Kivu.

Aujourd’hui La Rébellion Maï-Maï YAKUTUMBA, transfuge de la confrérie SIMBA, qui a trouvé ses racines après chute du Zaïre et la victoire de Laurent désiré KABILA (membre de la confrérie SIMBA), se considère à la fois MULELISTE et LUMUMBISTE. Composée essentiellement des combattants de L’Ethnie BEMBE au Sud Kivu, elle souhaite perpétuer et véhiculer les idéaux et valeurs fétichistes de la confrérie SIMBA en les adaptant aux nouvelles enjeux sociopolitiques et géostratégiques de la RDC, qui pour elle, se résume au dossier BANYAMULENGE: Elle conteste l’octroi en masse de la nationalité Congolaise a la communauté Banyamulenge d’expression Rwandaise et la création du territoire administratif de MINEMBWE (en reconnaissance à la contribution BANYAMULENGE dans la lutte de L’AFDL) afin d’abriter officiellement cette communauté éleveur, originaire du Rwanda qui a vécu sans citoyenneté dans le territoire Congolais depuis plus d’un siècle.

Contexte ayant motivé la création de la Rébellion MAÏ-MAÏ YAKUTUMBA

La Rébellion Maï-Maï YAKUTUMBA fut créée en 2007, une année après les élections législatives et  présidentielle qui ont consacrées Joseph KABILA comme président de la RDC avec l’appui de la communauté Swahiliphone dont faisaient partie les représentants de la communauté Banyamulenge à savoir Azarias RUBERWA et Moise NYARUGABO. 

Durant Les opérations Baptisées DDR, Désarmement, Démobilisation et Réinsertion, lancées en 2006 par le nouveau gouvernement Congolais et La MONUC, opération sensée marquer la fin de la rébellion et des activité des groupes armés en RDC, Le général Dunia LWENDAMA, ancien combattant SIMBA Cantonné à FIZI, au Sud-Kivu, ayant survécu à la Bataille MULELISTE décide d’adhérer à cette démarche de pacification du pays. Cependant, son adjoint, le capitaine William AMURI YATUTUMBA s’oppose à cette initiative, car selon lui, les milices Banyamulenges et les rebelles du RCD Goma qui représentent  une menaces  pour les ethnies BEMBE, FULIRO et BAHIDU étaient également réticents face à ce processus de désarmement. Parlant des menaces BANYAMULENGE, Le capitaine AMURI YAKUTUMBA faisait allusion aux multiples massacres, (Dont celui de MAKOBOLA, BUKAVU, UVIRA) et génocides commises par les rebelles RCD Goma que dirigeait  par Jules MUTEBUSI et Laurent NKUNDABATWARE venus en renfort aux milices BANYAMULENGE.    
A l’époque le capitaine AMURI YAKUTUMBA était le commandant de Brigade FARDC Basé à FIZI, Baraka dans le Sud-Kivu. 

C’est donc dans ce climat de contestation et de révolte que le Capitaine YAKUTUMBA décide de créer au Sud-Kivu, dans son FIZI natal, un nouveau groupe armé qu’il Baptisera d’abord  alliance de l’article 64 en sigle AA64 ensuite Coalition National du peuple pour la souveraineté en sigle CNPSC. Mais son groupe armé est généralement reconnu sous la dénomination Maï-Maï YAKUTUMBA du nom de son créateur. 

Se revendiquant MULELISTE, La Rébellion YAKUTUMBA s’est attribuée comme vocation patriotique de mettre fin à l’imposture BANYAMULENGE accusée d’être Tutsi Rwandophone et source d’insécurité pour les ethnies voisines notamment Les BABEMBE, BAFULIRO et BAHINDU. Elle souhaite chasser L’ethnie BANYAMULENGE du Sud-Kivu vers le Rwanda, leur Supposé milieu d’origine. Pour ce faire, elle a conclue des alliances militaires et diplomatiques avec La TANZANIE, pays frontalier avec qui la rébellion entretient également des rapports économiques, stratégiques et Le BURUND, qui généralement, barricade les issus dont se servent les militaires Rwandais déployés en renfort aux miliciens BANYAMULENGE à FIZI au Sud Kivu. Les Maï-Maï YAKUTUMBA bénéficient également d’une puissante Alliance avec Les FDLR, la rébellion Hutu Rwandaise opérationnelles dans le Nord Kivu, en conflit ethnique avec L’ethnie Tutsi d’expression Rwandophone 

Revendication de la Rébellion MAÏ-MAÏ YAKUTUMBA envers l'Etat Congolais 

Le Capitaine AMURI YAKUTUMBA reproche à l’Etat congolais, particulièrement Le régime de Joseph KABILA d’avoir accordés la nationalité congolaise à L’ethnie BANYAMULENGE, laquelle nationalités devrait leur être retirée comme c’est fut le cas en 1990 avant la conférence Nationale souveraine, lorsque le régime MOBUTU décida de rapatrier les BANYAMULENGE vers le Rwanda malgré leur contribution dans la victoire de MOBUTU contre la rébellion Muleliste. Il reproche également à l’état congolais la nomination des officiers militaires Rwandais en RDC en vue de l’instauration de L’empire Hima en RDC. L’empire Hima est une Théorie selon laquelle L’Ethnie Tutsis devrait dominer la région du Grand Lac et Balkaniser la RDC en s’arrogant le pouvoir de diriger tout le Kivu.


Fabien Olondo

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