RDC: UN DÉFICIT BUDGÉTAIRE INÉDIT ANNONCÉ EN SEGOND SEMESTRE.
Formuler des promesses est une choses, un bon réflexe politique. Mobiliser des recettes pour concrétiser les promesses formulées est une tout autre histoire.
Le Président Félix TSHISEKEDI est incontestablement animé d'une volonté sincère d'améliorer les conditions de vie des congolais: L'opinion national est unanime à ce sujet, même si les interférences kabiliste sème un doute non négligeable sur l'effectivité d'un programme gouvernemental au service de la nation congolaise.
Avec quels moyens la RDC compte t-elle assurer à la fois l'installation du gigantesque gouvernement de 65 membres (non compris les différents cabinets ministériels tous au frais de l'Etat) et la gratuité de l'enseignement Primaire? La RDC sous TSHISEKEDI accorde, visiblement, plus d'importance aux décaissements des fonds et dépenses publiques incontrôlées qu'aux stratégies mobilisation des recettes publiques (même si toutes les régis financiers demeurent sous contrôle kabiliste). Pour preuve, la Banque Centrale du Congo vient d'énumérer, ce 23 Août 2019, plusieurs facteurs qui risquent d'exploser les dépenses publique en plongeant la RDC dans un déficit budgétaire inédite avant la fin de l'année.
Depuis Félix TSHISEKEDI, La RDC enregistre des déficit budgétaire successifs
En effet, si en fin juillet 2019 le déficit budgétaire n’était que 17 millions de dollars, au 9 août 2019 la RDC à atteint 103 millions USD de déficit budgétaire selon les données fournies par la BCC dans son récent bulletin d’informations statistiques. Ce déficit budgétaire risque donc de s’accentuer au regard des prochaines dépenses liées à la session extraordinaire du parlement et à l’installation d’un gouvernement de 65 membres. D’où l’alerte lancée par la Banque centrale.
Le coût d'installation du nouveau gouvernement s'élève à 5 millions de dollars. À cela, il faut ajouter la prise en charge permanente et définitive de tout les membres de l'ancien gouvernement TSHIBALA et du président Joseph KABILA en vertu du lois sur le statut des anciens présidents étendues aux membres du gouvernements. Cela contraint la RDC à supporter mensuellement coût fixe évalué à une centaine de millions de dollars uniquement pour le fonctionnement des ministères et la prise en charge familiale des anciens présidents et membres du gouvernements.
Toutes ces dépenses doivent obligatoirement être réalisées peut importe l'évolution recettes fiscales et para fiscale. Les impôts et taxes collectés auprès du peuple congolais servent, donc, en partie, à rémunérer mensuellement et gracieusement l'ancienne équipe de l'ex président KABILA en dépit du fait que ses mandats présidentiels constituent une page noir de l'histoire de la RDC selon u' bon nombre d'analystes politiques indépendants. Le peuple congolais, lui-même, est compté parmi le plus pauvre au Monde, mais est pourtant, condamné à rémunérer les auteurs de ses malheures. Félix TSHISEKEDI travail t-il véritablement pour le peuple Congolais ? L'adage peuple D'abord se justifie t-il ?
Le coût de la gratuité de l'enseignement Primaire
Au regard des précédents budgets de la RDC, unanimement, nous pouvons déduire que la présidence de la République, le gouvernement et le parlement se taillent la part du lion. Mois de 20% du budget national est affecté dans les domaines clés de la vie social (Santé, éducation, emploi, ect).
La Gratuité de l'enseignement est sans doute un bon élan tendant à corriger cette répartition inégale des ressources. Mais avec quels moyens sera t elle mise en place ? Les ressources étant les mêmes, il aurai fallut supprimer certaines avantages exagérés réservés à une minorité des politiciens pour les orienter vers les services sociaux de bases. La Gratuité de l'enseignement primaire coûtera annuellement à la RDC 2,9 milliards de dollars. À moins de vouloir imprimer les nouveau billet pour s'acquitter de cette promesse (ce qui sera très dangereux à long terme avec risque d'inflation), il aurai fallut envisager des nouvelles stratégies permettant à mobiliser un excédant de 3 milliard de dollars en faveur de cette gratuité, au delà des assignations fiscales habituelles. La banque centrale du Congo se montre très inquiète à ce sujet.
Fabien Olondo
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