MILLE MOTS POUR DESIGNER UN BANDIT EN RDCongo
Il n'est pas facile d’expliquer comment le peuple congolais en ai arrivé à ce stade. A mesure que le monde évolue, le niveau d’insécurité devient de plus en plus inquiétant en RDCongo et L'espoir d’une paix sociale s'éloigne progressivement.
Voila deux décennies déjà, depuis que le concept de Banditisme en RDC a largement dépassé le simple niveau d’incivisme et de la criminalité urbaine. Du banditisme urbain appelé KULUNA, au phénomène COMBATTANTS, en passant par des formes de Banditisme plus évolués tel les Phénomènes MAÏMAÏ, GROUPES ARMES, TALIBANS, BERRET ROUGE, FORCE VIVE, MILICE ETHNIQUES D’AUTAUDEFENCE, il existe plusieurs concepts différents pour nommer le Banditisme en RDC. Tout dépend du contexte et de l’environnement dans lequel on se situe. Le degré du Banditisme et le rang social qu’occupe le bandit entre également en ligne compte dans la définition de la forme du Banditisme et le choix du concept à utiliser.
LE BANDITISME A KINSHASA.
Il fut un temps où le terme SHEGUE résumait l’ensemble des marginaux à Kinshasa notamment, les Voleurs, Escrocs, Désœuvrés, Enfants de la rue, Criminelles, membres des gangs, etc. Depuis quelques années, les Kinois ont optés pour le terme KULUNA, faisant référence à ces hors la loi qui se déplaçaient initialement en COLONNE (comme des policiers en patrouille), parcourant les quartiers de Kinshasa en rackettant, blessant à la machette tout individu (Policiers ou Civiles) qui tente d’opposer une quelconque résistance à leurs activités de Banditisme. Les gangs KULUNA S'affrontent parfois entre eux (Gangs des quartiers différents) provoquant cessation des activités dans la cité et fermeture des marchés et centres commerciaux. Le terme KULUNA fait, donc référence à tout un système, un état d’esprit, une structure des inciviques, bien organisée où les cadres du gang sont identifiables grâce à une corpulence de Sportif, une carrure d’athlètes, un corps bien musclés. On les appelle Maitres, des individus très dangereux toujours armés et qui peuvent, d’un simple geste, ordonner le lynchage ou le meurtre d’un citoyen innocent ou l’attaque d’un commissariat de police. Ces chefs de gangs sous-traitent également leurs services aux différents leaders d’opinions à la quête de popularité, des personnalités qui achètent la popularité des jeunes bandits afin de faire valoir leurs représentativités au sein de la communauté.
Le terme KULUNA EN CRAVATES est une variante du Concept KULUNA. Il désigne quant à lui, des individus occupants des rangs sociaux élevés, des hauts fonctionnaires de L’état animés par l'idéologie KULUNA (Rackets, vols, intimidations, etc.). Contrairement à leurs homologues KULUNA des quartiers de Kinshasa, Les KULUNA EN CRAVATE opèrent subtilement et en clandestinité. Ce sont des grands stratèges, Car ils se comptent majoritairement parmi les professeurs d’université, notables et personnalités respectables. Les KULUNA EN CRAVATE sont plus dangereux : ils utilisent les moyens de l’état pour parvenir à des fins criminelles.
LE BANDITISME DANS LES KIVUS.
Même si Le Banditisme a atteint un niveau inquiétant à Kinshasa, Les bandits Kinois (KULUNA) passent pour des stagiaires devants leurs collègues Kivutiens. Au Nord-Kivu, ce sont les FARDC (unités des commandos d’élites) qui sont affectés dans la lutte contre le banditisme. La police (qui s’efforce, tout de même, à étouffer le Banditisme Urbain, Les MAIBOBO) n’est, visiblement plus, à la hauteur des véritables enjeux dans les territoires des provinces de KIVU et ITURI . A L’Est de la RDC, le Banditisme menace la souveraineté de la RDC en tant que Nation, car les bandits détiennent des armes de guerres, des armes lourdes, des drones, des espions placés dans des hautes instituions provinciales et nationales, des gisements miniers, des biens meubles et immeubles. Les bandits contrôlent, gouvernent des territoires et entités administratives, ils collaborent directement avec des Etats voisins et des multinationales, ils sont respectés et traités avec courtoisies par les leaders d’opinions et hommes politiques. Ces Bandits rebelles sont riches et puissants, mais condamnés à une existence de clandestinité pour échapper à la justice internationale (car la justice nationale ne leur inquiète pas du tout).
Le dernier rapport annuel de la MONUSCO fait état de plus de 300 gangs armés : des véritables Bandits ayant atteint la maturité et qui fonctionnent sous des dénominations différentes. Tantôt comme maïmaï, groupes armés de libération, milices ethniques d’auto défense, tantôt des milices pro-gouvernementales, rebellions étrangères (Rwandaise, ougandaise, burundaise, etc.).
BANDITISME AU SEIN DE LA DIASPORA CONGOLAISE.
La diaspora congolaise, quant à elle, a réussi a développer, a son tours, tout une industrie du banditisme, un réseau bien structuré des congolais qui se font appeler LES COMBATTANTS. Il s’agit d’une empire de banditisme qui s’étant de l’Afrique du Sud vers les Etats-Unis en passants par la France, la Belgique, Les royaumes unis, l’Allemagne et le canada. A premier vue, LES COMBATTANTS défendent une philosophie très noble, une démarche patriotique et citoyenne visant à faire pression auprès des leaders d’opinions, politiciens, personnalités influentes de la RD Congo afin de privilégier les intérêts du peuple Congolais.
Si les idées que véhiculent les COMBATTANTS sont nobles et respectables, c’est, cependant, leurs modes opératoires qui les identifient comme des bandits voire des terroristes très dangereux. En effet, les COMBATTANTS estiment que le meilleur moyens de livrer le COMBAT contre la médiocrité, corruption, Gabegie financière, un COMBAT en faveur de la paix et le développement de RDC, est de s’attaquer physiquement a tout les leaders d’opinions de la RD Congo qui s’hasardent à voyager vers les pays occidentaux.
Les COMBATTANTS accordent une attention particulière aux activités Artistiques, particulièrement les concerts des artistes musiciens congolais contre qui ils livrent une COMBAT acharnés pour obtenir l'échec des toutes les activités artistiques congolaises organisées dans les pays occidentaux. Ces COMBATTANTS (qui se recrutent exclusivement parmi des sans-papiers qui n’ont pas réussi à supporter la misère, la guerre et le véritables combats en RDC) agissent pareils que KULUNAs tout en camouflant leur Banditisme derrière le patriotisme : ils ne respectent aucune autorités publique établi, aucune institution de la république. Ils agissent comme des véritables Hors la loi : ils brulent, cassent, blessent, rançonnent et élaborent des stratégies sophistiquées envue d'atteindre physiquement et personnellement tout les leaders d’opinions Congolais influents.
Difficile de comprendre exactement contre qui LES COMBATTANTS livrent leurs COMBATS d’autant plus qu’il est inconcevable d’envisager un combat à 8.000 kilomètres de la RDC, le lieu où se déroule le véritable combat dont Ces COMBATTANTS font généralement allusion.
BANDITISME, RÉBELLION ET MILICES ETHNIQUES D'AUTODÉFENSE.
Le concept Milice d’autodéfense est apparu durant l’année 2003, après la deuxième guerre de la RD Congo, surnommée également première guerre mondiale africaine en raison de l’implication directe et indirecte de plus de dix pays africains. Après cette guerre initialement motivées par des questions miniers, plusieurs chefs des tribus, notables et chefs coutumiers de différentes ethnies du Nord-est de la RDCongo ont décédés, chacun pour des intérêts particuliers de son ethnies, de s’autoprendre en charge sur le plan sécuritaire, car les forces armées de la RDC s'étaient considérablement affaiblit, tout en plongeant le pays dans une atmosphère d’insécurité totale. Chaque ethnie et chefferie s’est vue contraint de créer une milice ethnique pour assurer la sécurité des villageois ainsi que de leurs leurs biens, Champs, Bétails, domaines, lieux sacrés. Ces milices ont portées différentes dénomination : D’où la vulgarisation du concept de MAIMAI, FORCES VIVES, GROUPES ARMES qui portent des sous dénominations différentes suivent l’ethnie qu’ils représentent.
Cependant, ces milices d’autodéfense ne se sont pas limité à protéger les intérêts ethniques. Elles se ce sont permis, selon évoluées comme dans une jungle en obéissant qu'au lois du plus forts et du plus offrant. Depuis une decenies, plusieurs organisations humanitaires et de droit de l'homme dénoncent des actes de banditisme contre les symboles de l’état, des génocides contre ethnies voisines, crise de xénophobie dont sont coupables ces milices d'autodéfense. C'est ainsi que la milice d'autodéfense MAÏMAÏ YAKUTUMBA qui protègent les intérêts des ethnies BABEMBE, BAFULIRO, BAHINDU contre les MAÏMAÏ NGUMIRO (Défenseur des intérêts de l’ethnie BANYAMULENGE). Parmi les redoutable milices d’auto défenses, existe la riche milice NDC-RENOVE (Protecteur des intérêts des ethnies NYANGA ainsi que les gisement miniers de WALIKALE), La milice NYATURA (défenseur des intérêts identitaires de l’ethnie HUTU Rwandophone), Les RAÏA MUTOMBOKI et plusieurs autres milices qui s’identifient directement à leur Tribu, notamment les TWAs, LENDU, HEMA, KAMWINA NSAPU et les BUNDU DIA KONGO dont la branche militaire de leurs activités coïncide également avec la fin de la seconde guerre du Congo.
DES BANDITS FANATIQUES.
Depuis 2015, bien que politiquement immature, la jeunesse congolaise se montre de plus en plus intéressées par l’actualité politique de la RD Congo. Elle interprète a la manière d’un fanatique, tout les sujets qui touchent à vie politique du pays. Les politiciens congolais malins et sournois n’hésitent pas à exploiter cette faiblesse en la manipulant et en dressant les jeunes congolais les uns contre les autres. Aujourd’hui, chaque parti politique dispose d’une milice composée des jeunes garçons, jeunes filles, mouvement citoyens loyaux qui fanatisent personnalités politiques comme ils le feraient avec des joueurs de football ou des artistes musiciens.
Parmi ces milices fanatiques, il existe des TALIBANS: milices du parti politique au pouvoir UDPS. Cette milice est célèbre pour des actes de banditisme, brutalités, diffamations et injures publiques dont ils font usage contre tout individu qui tente de porter un jugement négatif envers les cadres de UDPS. Ces TALIBANS sont constamment en conflit contre les BERETS ROUGES, milice du parti politique PPRD, partenaire politique de L’UDPS. LES BERETS ROUGES sont moins agressives que les TALIBANS, mais plus influents et plus subtiles que dans leur mode opératoires.
Soixante ans après l'indépendance de la RD Congo, il est triste d’assister impuissamment à une dépravation systématique et continuelle des mœurs. La génération actuelle est de plus en plus vulgaire, immorale et distraite que celle qui a gagnée l’indépendance de la RDC en 1960. A mesure que le pays s’appauvri, le peuple congolais développe des nouvelles formes de Banditisme pour survivre.
Fabien OLONDO
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